Biosécurité des activités liées au transport des bovins (veaux de lait et de grain)

La biosécurité est la mise en place d’un ensemble de mesures et de pratiques contribuant à prévenir les risques d’introduction et de propagation de pathogènes à l’intérieur d’un élevage. À ce jour, aucun programme officiel de biosécurité n’a été développé et adopté par les producteurs de veaux, leurs fournisseurs de service (ex : transporteurs, équarisseurs, etc.) et les visiteurs. Par ailleurs, la mise en place de mesures de biosécurité visant le maintien de la santé des animaux est devenue une pratique courante dans pratiquement tous les secteurs d’élevage et même dans le transport pour les secteurs porcins et avicoles. Les veaux de diverses provenances sont regroupés à plusieurs reprises, que ce soit dans le transport de la ferme laitière vers l’encan, à l’encan directement, aux sites de rassemblement et finalement dans le transport vers la ferme de veaux, augmentant ainsi le risque de contamination. Le projet « hiérarchisation des risques de propagation de Salmonella Dublin lors de la mise en marché des bovins » a démontré que les règles de biosécurité sont mal comprises par les intervenants et très peu appliquées.

La présence de maladies infectieuses, principalement Salmonella Dublin, suscite l’intérêt des producteurs de veaux pour l’implantation des mesures de biosécurité. En 2011, la bactérie Salmonella Dublin a été identifiée pour la première fois dans un élevage bovin au Québec et depuis, elle ne cesse de progresser. Selon la dernière enquête de prévalence du MAPAQ (2015), c’est 6,8 % des troupeaux laitiers qui seraient infectés. Ce pathogène représente une menace pour les producteurs de bovins du Québec, particulièrement pour la santé des jeunes veaux. La bactérie Salmonella Dublin peut provoquer de la diarrhée, des pneumonies, de l’arthrite et même de la mortalité chez les veaux de moins de trois mois. Les animaux adultes sont également à risque, bien que beaucoup plus rare. Son adaptation à son hôte, en fait cependant un pathogène redoutable. En effet, environ 18 % des animaux atteint par la maladie à leur jeune âge demeureront ensuite des porteurs sains durant une grande partie de leur vie (Laplante, 2016). Ils deviennent alors le réservoir invisible de Salmonella Dublin dans un élevage.

La démarche initiée dans le cadre de ce projet sera confiée au Centre de développement du porc du Québec (CDPQ). Les promoteurs de ces projets (Les Producteurs de bovins du Québec) considèrent qu’un outil d’audit de biosécurité dans les activités de transport, disponible et accessible, va faciliter le travail des transporteurs et des producteurs pour la mise en œuvre de meilleures mesures de biosécurité durant le transport des veaux.

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